Peinture sur bois

Il existe 2 grandes familles de produits qui peuvent s’appliquer sur le bois:

1/ Les produits filmogènes qui forment une pellicule de surface plus ou moins résistante mais qui finira toujours par se décoller, craqueler, jaunir avec le temps (à plus ou moins long terme selon la qualité initiale du produit). Comme tous ces produits, à base de résines synthétiques issues de la pétrochimie, sont « collés » sur la surface du bois, celui-ci finira toujours, tôt ou tard, par les rejeter car ils sont de nature différente de lui (cellulose), même si les produits en question sont réputés « respirants ou microporeux ». 

On connait bien la sempiternelle tâche d’entretien qui consiste à « repeindre » régulièrement les boiseries, surtout extérieures, d’une maison, après avoir gratté et poncé ces vernis, lasures ou peintures qui se sont écaillés. Nous ne conseillons pas cette famille de produits, souvent fort onéreux, qui sont majoritairement en vente aussi bien dans les comptoirs professionnels que dans les magasins de bricolage, car nous savons par expérience qu’ils entraînent un entretien assez régulier, mais aussi parce qu’ils n’ont aucun aspect « vivant » ou patiné.

2/Les produits pénétrants, à l’inverse, sont plus anciens, naturels, fabriqués avec des ingrédients peu chers (et donc peu rentables à la vente), mais avec deux qualités principales:

  • ils restent indéfiniment (ou presque) à l’intérieur de la fibre cellulosique du bois une fois absorbés, et vieillissent donc très bien et très longtemps, même avec l’usure du temps.
  • en vieillissant ils ne se dégradent pas mais se patinent, comme tous les matériaux naturels (la pierre, le bois, l’argile…)

On fera donc un choix gagnant à plusieurs titres en se tournant vers cette famille de produits, et en découvrant que leur formulation très élaborée s’est faite depuis des siècles d’expérimentation, pour aboutir à des recettes mises au point pour durer, embellir et protéger les boiseries intérieures aussi bien qu’extérieures.

A base d’huiles, de cires, de gommes naturelles (gomme laque, gomme arabique), de siccatifs, d’essences naturelles, ce sont les Encaustiques, les peintures à l’huile, les cires pénétrantes…que l’on peut teinter à volonté pour réaliser des patines adaptées au style de son habitat.

Recettes savamment dosées et adjuvantées, j’ai souvent constaté à l’emploi que leur macromolécules naturelles, comme La Caséine ou l’Albumine par exemple sont plus résistantes, plus confortables à l’application (et donc avec un plus beau rendu par étalement), que certaines résines acryliques, sans avoir l’inconvénient du jaunissement.
Le secret ? C’est que ces produit vivent en symbiose à l’intérieur du bois et ne sont pas rejetés comme un corps étranger. Ils renforcent le bois et le protège en remplissant ses fibres avec des éléments qui lui sont familiers (la térébenthine par exemple, issue de la résine des arbres), et réciproquement le bois les conserve intacts dans sa cellulose. Le résultat est un rendu beaucoup plus naturel, durable et authentique, même à travers l’usure du temps.